Bornes de recharge pour habitat collectif : conseils et devis

La recharge d’une voiture électrique dans un habitat collectif ne semble pas aussi évidente que la recharge en maison individuelle pourtant c’est tout à fait possible.

Les habitants d’une copropriété peuvent bénéficier d’une solution de recharge adaptée à leurs besoins en vertu du droit à la prise, bien que sa mise en œuvre nécessite l’accomplissement de certaines démarches. Comment bénéficier d’une borne de recharges dans un habitat collectif?? Explications.

La voiture électrique devrait représenter 100% du parc automobile français en 2040

Coût de fonctionnement très faible, confort et facilité d’usage, performances, absence d’émissions polluantes, la voiture électrique a tout pour elle. Considérée comme l’avenir de l’automobile, elle tend à révolutionner la mobilité humaine grâce à ses nombreux avantages. Incitée par le gouvernement en raison des objectifs européens en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la conversion à l’électrique est nécessaire. Non seulement des aides sont accordées par l’État lors de l’acquisition de ces véhicules, mais des infrastructures de recharge sont également proposées aux utilisateurs. De plus, d’ici 2024, aucun véhicule thermique ne sera autorisé à la vente. Malgré les quelques contraintes imposées par cette forme de mobilité, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à voir le bon côté de la mobilité électrique. Le coût de l’électricité dérisoire fait partie des arguments qui convainquent le plus les automobilistes dans un contexte de hausse constante des carburants.

En moyenne, les électromobilistes dépensent 2 euros pour 100 km. Le constat est le même en termes d’entretien : les moteurs électriques sont bien moins chers à entretenir et certains actes ne sont pas nécessaires, réduisant le budget entretien des automobilistes d’au moins 50% par an. Les populations ne sont pas non plus insensibles aux effets environnementaux de cette mobilité. La pollution de l’air, principale cause de problèmes respiratoires en milieu urbain sera considérablement réduite et la qualité de vie améliorée. Les habitants des copropriétés sont donc plus nombreux à opter pour la voiture électrique, mais la question de la recharge à domicile continue de se poser.

Le droit à la prise en copropriété : en quoi ça consiste ?

Le droit à la prise est entré en vigueur en 2012, permettant ainsi aux copropriétaires de bénéficier des bornes de recharge au niveau de leur place de parking dédié. Les nouveaux bâtiments doivent alors couvrir au moins 10% des places destinés aux véhicules de bornes de recharges, qu’elles soient communes ou pas. Si ce droit ne concernait que les stationnements clos et couverts, il est également valable pour les parkings extérieurs depuis 2021. En ce qui concerne les bâtiments déjà construits, les habitants ont le droit de réclamer l’installation d’une borne dont il prendra entièrement en charge les frais. L’intéressé devra adresser une demande de travaux au syndic de copropriété ainsi qu’au propriétaire s’il est locataire. Cette demande se fait par lettre recommandée avec avis de réception et en pièces jointes un descriptif détaillé des travaux. Il est impossible pour le syndic de s’opposer à la demande du copropriétaire à moins d’avoir un motif valable tel que l’impossibilité technique des travaux et de le porter devant le tribunal de première instance.

Recharger un véhicule électrique en copropriété : quelles sont les solutions possibles ?

Comme pour une maison individuelle, l’habitat collectif offre deux modes de recharge possibles : la recharge lente via une prise domestique classique, et la recharge normale à accélérée via une prise renforcée ou une borne de recharge. La prise domestique ne demandera aucune installation spécifique, mais l’alimentation est limitée à 8 A, ce qui se traduit par un temps de recharge long pouvant dépasser les 24 heures en fonction de la capacité des batteries. D’autant plus que l’utilisation d’une prise classique est potentiellement dangereuse. Pour limiter les risques, les copropriétaires peuvent opter pour une prise renforcée, mais encore, la puissance est insuffisante. Elle tourne généralement autour les 2,4 et 3,2 kW. Pour accélérer la recharge, le meilleur choix reste la borne de recharge de type wallbox. Ainsi, la recharge peut durer entre 2 et 7 heures en moyenne.

Avec un raccordement au local d’alimentation des espaces communs, l’installation de la borne de recharge s’avère plus simple par rapport à un raccordement au compteur électrique de l’utilisateur. Mais dans les deux cas, le raccordement ne sera pas possible si la puissance disponible est insuffisante par rapport aux besoins de la borne. Il sera lors nécessaire de mettre en place un nouveau point de livraison avec un fournisseur d’électricité indépendant. Ce dernier cas de figure est néanmoins plus coûteux, ce qui oblige les usagers à se regrouper afin de partager les frais. Des compteurs individuels seront alors prévus afin de mesurer la consommation de chacun en vue de sa facturation.

Combien coute une borne de recharge en copropriété ?

La wallbox est la solution de recharge la mieux adaptée pour une voiture électrique dans la mesure où son niveau de protection est optimal et que son temps de recharge est raccourci. Son coût sera cependant plus conséquent que celui d’une prise classique ou d’une prise renforcée. Le prix du dispositif est en moyenne de 700 euros hors pose et peut aller jusqu’à 1?500 euros pour une borne collective. L’utilisateur devra également prendre en considération les frais d’installation par un expert IRVE dont le montant varie d’un projet à l’autre. L’ampleur de travaux détermine les frais facturés par les professionnels. Pour tenter de baisser les prix, il est possible de comparer plusieurs devis d’installation avant de confier les travaux à une entreprise.

À noter que les particuliers vivant dans un habitat collectif sont en mesure de prétendre à différentes aides à l’installation d’une borne de recharge électrique. Comme tous particuliers, ils sont éligibles au crédit d’impôt de 30% des dépenses engagées au titre de la transition énergétique, sous réserve d’un plafond. Le projet ouvre également droit à la prime Advenir couvrant jusqu’à 50% des frais en fonction du type de borne choisie. Le plafond va alors de 600 à 1?300 euros en fonction du type d’installation. Ces subventions ne sont cependant acquises qu’à condition de faire appel à un technicien IRVE.